"- Les gens ne ressentent plus l'envie de lire, ne voient pas l'utilité d'écrire sans faute d'orthographe, de découvrir des mots de plus de 2 syllabes ; ils sont amorphes, attendent tout de Google ou Wikipédia, veulent que tout leur tombe tout cuit dans les mains, sans aucun effort, sans patienter, sans bouger sauf l'index sur la souris ou la télécommande. C'est surprenant, non ?
- Vraiment ?! Surprenant ?! Je ne crois pas non."
Tout le monde nous rabat les oreilles en ne parlant que du petit monde du show-business, les stars qui vivent de leur apparence. Mais pas de jaloux, les politiques subissent le même traitement : Manuel Valls (sexy ?!) et sa femme, les textos de Nicolas Sarkozy, le non mariage de François Hollande, la tenue de Valérie face à Michelle... Un traitement qui dépend du buzz et des tweets des uns et des autres (La ratatouille de Cécile Duflot ?!)
Cela varie aussi en fonction du planning des mesures gouvernementales : faut-il les noyer dans un flot de non-informations ou noyer les gens sous les mêmes reportages-interviews autour du même sujet jusqu'à nous rendre malades et que l'on ne s'y intéresse plus. Aucun éclairage nouveau, les mêmes personnes sur les différentes chaînes de TV ou stations de radio, le même discours rabâché par tous (ndlr : gavage). Puis, la politique est au même rang que la mode, que les catastrophes naturelles, que le match de la veille, que les propos scandaleux d'un rédacteur en chef de magazine en mal de publicité pour son magazine tout neuf : tout au même niveau, aucune hiérarchisation dans une valse permanente de "news" et de "buzz".
Parallèlement, Louis-Ferdinand Céline n'est pas "célébré" pour les 50
ans de sa mort. Oui, il a écrit parmi les pires insanités qui soient et
il est difficile de cliquer sans réfléchir sur "j'aime" sur sa page
Facebook. Mais la situation est plus complexe qu'on veut nous le faire
croire. Il faut prendre le temps de lire certains de ses ouvrages,
étudier le contexte dans lequel il a évolué et puis se faire un avis de
citoyen éclairé sur la question.
Comment prendre conscience qu'il faut du temps pour apprendre et
comprendre ? Que les erreurs sont possibles si on prend le temps d'y
réfléchir et de revenir dessus ? Que c'est difficile ? Qu'apprendre
n'est pas toujours un moment agréable ? Que cela demande des efforts ?
Si même au plus haut niveau, cette réflexion, cette ouverture au
dialogue et à l'échange n'est pas valorisée ?
Et là, Nabila arrive avec ses gros... sabots. Je passe à la télévision puis dans toutes les émissions d'actualité, je ridiculise les gens qui font preuve d'un peu de culture et ... je deviens la star d'une émission à mon nom... La bêtise mise sur un piédestal, validée et saluée par les "médias"... Idem pour ces joueurs de foot qui gagnent des millions grâce à un ballon, ne savent pas tous aligner deux mots correctement, profitent de leur situation et menacent de faire grève... Je rajouterai juste, pour éclairer mon propos, une petite liste de mes "chevaliers des arts et des lettres" préférés (choix totalement subjectif ) : Nikos Aliagas, Jim Carrey, Lou Doillon, Chantal Goya, Catherine Lara, Christophe Maé, Kylie Minogue, Omar Sy, Johnny Hallyday, Shakira ... "décoration honorifique française qui, gérée par le ministère de la Culture, récompense les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde" (décret n° 57-549 du 2 mai 1957 modifié plusieurs fois depuis).
(Si vous avez vos préférés, vous pouvez les ajouter en commentaires).
Toujours surpris ?
Alors, je sais qu'il est facile de critiquer mais quand on est confronté aux résultats de cet état de fait quotidiennement, quand on critique ceux qui luttent (pas tout le temps en vain, je vous rassure, mais trop souvent), qu'on les traite de fainéants, de réactionnaires qui veulent détruire les écrans, de rabat-joies, d'intellos, cela attire mon ire ! Monde de... comme disait Georges