Bulles

Bulles

mercredi 22 janvier 2014

"La lumière revient déjà..."


Comme Eddy Mitchell vous l'annonce, c'était la dernière séance d'un cinéma, certes pas le plus intellectuel du monde mais un lieu de culture tout de même.
L'UGC Orient-Express a fermé ses portes hier soir aux alentours de minuit avec les derniers irréductibles venus voir les derniers navets même un mardi soir. 
Pour information,  les employés vont être réaffectés dans d'autres UGC, ce qui est une bonne nouvelle vu le contexte actuel. " Je me félicite de cet acte social et solidaire." C'est la moindre des choses !
Vous pourrez, si vous le désirez, retrouver les fauteuils dans les 8 nouvelles salles de l'UGC Ciné-Cité Les Halles. En revanche, les projecteurs et les écrans vont être jetés.

Alors, oui, j'entends déjà : "Connais pas."  ou alors "Mais il était tout pourri ce cinéma !"
Certes, il n'était pas parfait et du coup, les non connaisseurs peuvent se dire " Je n'ai rien raté.".
FAUX ! La liste des défauts est longue mais attendez la conclusion :
- le chauffage à fond ou la clim à fond
- la musique de la salle d'à côté qui parvient à vos oreilles
- les odeurs des toilettes qui vous chatouillent les narines
- un poteau mal placé
- l'impression d'être au fin fond de Métropolis en regardant le plafond ou en sentant les vibrations à chaque passage de métro-RER (et ils sont nombreux à Châtelet-Les Halles)
En résumé, assister à une séance dans ce cinéma est une expérience sensorielle complète : une synesthésie ! (Ah ! On fait moins les malins maintenant !)

Et oui, l'Orient Express fait faisait partie de ces cinémas comme on me l'a dit hier " de la dernière chance" : soit les films sont sortis il y a très longtemps (13 semaines parfois) soit c'est le seul lieu pour voir un film dont personne ne veut, le plus souvent des films de genre (action, science fiction, etc....) La localisation et la programmation reflétaient tous deux l'esprit de ce cinéma.
Tous les cinémas ne peuvent pas passer uniquement des films super intellos ou ultra divertissants. L'Orient-Express, malgré le fait qu'il appartenait aux UGC, offrait l’opportunité de voir ou revoir des films...nuls... ou pas, en tout cas, souvent loin d'être parfaits. Et ces temps-ci, où tout doit être frais, swag, léché, ce n'était pas du luxe d'avoir accès à un peu de diversité. D'ailleurs, je pense que ce cinéma a participé au développement de mon sens critique, autant au moins, si ce n'est plus, que ceux où tu es sûr de voir LE film culte ou LA rétrospective du réalisateur à ne PAS rater. (Attention, je les aime aussi !)


Pour la première fois de ma vie, j'ai assisté à la fermeture d'un cinéma et je dois dire que c'était loin de l'image du clip mis au début de cet article, même si cela laisse une impression bizarre de regarder la dernière image d'une salle obscure, de pousser une dernière fois les portes battantes.
Malgré tout, c'était un moment plus proche d'une fête à la Kusturica avec les fans qui commencent à arracher les numéros des salles pour garder un petit morceau de l'Orient-Express.
Bref, une fin à son image : RIP Orient-Express et merci "mec" !









jeudi 16 janvier 2014

Sans prise de tête !

Oui parce que dans "mes cahiers",  nous avons le droit de voir des films qui ne révolutionnent pas le cinéma et de dire que nous les avons aimés.
Alors dans cette catégorie, je vais classer 4 films. Les vacances de Noël et la reprise donnent l'opportunité de voir des films qui vont bien avec le farniente, le repos, la non-masturbation intellectuelle et la digestion de tonnes de nourriture trop riche, trop grasse, trop salée, trop sucrée.

Je commencerai par le dernier film que j'ai vu en 2013 : Iron Man 3.
Je n'ai vu ni le 1 ni le 2 mais, j'ai tout compris. J'ai fait travaillé ma compétence de compréhension d'informations implicites. Ayant eu droit à l'horrible torture de "The avengers" (vu en avion et j'ai dû zapper pendant tout le film pour limiter la souffrance.), je m'attendais au pire. Je dois rajouter qu'en tant que fan d'Ally McBeal, Robert Downey Junior est l'homme qui a transformé les espoirs de cette héroïne en cauchemar, juste pour un cure de désintoxication. Il a donc brisé mes rêves de lycéenne.
Une fois tous ces aveux faits, vous comprenez que ce film était mal parti. Et bien, malgré quelques manquements au bon sens et à la logique, j'ai beaucoup ri, je ne me suis pas ennuyée du tout.
Le méchant qui crache des boules de feu, les crises d'angoisse du héros, les petits dysfonctionnements de J.A.R.V.I.S, les répliques de Tony Stark et bien ça m'a plu voilà. Du bon divertissement comme il en faut parfois ! Ce n'est pas pour ça que je regarderai les 2 premiers mais celui-là, ça va.

Pour continuer et enrichir ma culture cinématographique, je me suis attelée aux deux premiers volets de Hunger Games, les rares livres que j'ai vus dans les mains de ma sœur et qu'elle a dévorées. (Ne m'en veux pas sœurette mais c'est vrai ! Pour sa défense, elle lit plus maintenant.)
De l’anticipation, une bonne vieille dictature où les riches sont beaux et méchants avec des tenues futuristes dignes du 5° élément et des coupes hallucinantes et où les pauvres sont gentils, beaux et maltraités, où tout rêve est interdit. Ajoutez un peu de mythologie : un jeune garçon et une jeune fille de chaque région sont livrés à l'appétit d'une bête sanguinaire : la télé(-réalité).
Tout n'est pas bon mais tous ces éléments font que j'ai bien accroché à l'univers et que je préfère mille fois voir Hunger Games que Twilight. (Je sais ce que je dis car je les ai tous vus : j'ai beaucoup ri et beaucoup (trop ?) souffert aussi. ) Je dois ajouter que l'Embrasement a été vu dans une salle dont le sol vibre à chaque passage de métro, où le chauffage était à fond et où l'on entendait la musique du film d'à côté. Et croyez-moi ou pas, mais ce cinéma ferme la semaine prochaine et je vais le regretter.

Et voilà 3 !
Et le quatrième alors ? Et bien celui ci va faire sauter aux plafonds les féministes actuelles : les sorcières de Zugarramurdi de Alex de La Iglesia (dont j'avais adoré Balada Triste 2010).
Un film totalement déjanté dans lequel les femmes sont dépeintes comme des sorcières et SONT aussi des sorcières au sens propre. Tout le monde, homme ou femme, en prend pour son grade en se cachant dans les pires stéréotypes des relations entre "Mars et Vénus". Certaines sorcières sont jouées par des hommes ( notamment un des stewards des Amants Passagers de Pedro Almodovar).
Aucune finesse donc ici mais que c'est drôle ! Alors vous pouvez sauter au plafond mais il a tellement poussé le délire jusqu’au bout que nous, les "fâmes", ne pouvons pas nous en offusquer. Ok la grande scène finale est longue et difficile à suivre , je vous l'accorde (un mélange entre Matrix et la bataille de la Moria sur un chant basque) mais bon, je lui pardonne !

Et voilà 4 !  Je terminerai juste par un petit bonus surprise pour parfaire cet article hautement culturel  :  j'ai vu Rocky 1 en entier pour la première fois et j'ai aussi aimé. Butcus le chien c'était vraiment celui de Stallone. Si ça vous fait pas craquer ça ? Quel sentimental ce Sylvestre !

Et voilà, c'est ça, ma version des "cahiers".